• Homme d’action engagé, Michel Adélaïde œuvre dans le domaine associatif depuis toujours. Sa passion pour la gestion des hommes et des structures est sa raison d’être. Homme de terrain admiré et respecté, son implication sans faille auprès d’associations guadeloupéennes a permis une avancée culturelle considérable à son pays. 

    Le Groupement pour le Développement du Carnaval et des Fêtes, le GDCF, est l’une de ses plus belles réussites. Retour sur le parcours qui a amené le renommé carnaval de Guadeloupe à faire partie des plus prestigieux de France.

     

    La naissance du GDCF 

     

    Le carnaval de la Guadeloupe est un évènement annuel, festif et culturel, qui se déroule entre le premier dimanche de l’année, le jour de l’Épiphanie, et le mercredi des Cendres. Mais, avant d’être celui qu’il est devenu aujourd’hui, le carnaval des années 1970 ne séduit guère. Triste et fade, cette manifestation carnavalesque n'a plus rien à voir avec celles "gentilles" des années précédentes alors animées par la famille BOTTINO ou encore par Madame Aimée ADELINE (un grand nom du folklore guadeloupéen).

    Michel Adélaïde, animé par un patriotisme inégalable, ne l’entend pas ainsi. Le 19 novembre 1975, il fonde, avec d'autres, une association, le Groupement pour le Développement du Carnaval et des Fêtes, pour relancer cette fête populaire à Pointe-à-Pitre. Il souhaite mettre en place une organisation différente et générer des fonds pour faire de ces réjouissances une fête nationale digne de ce nom.

    Pour mener à bien sa mission, il s’entoure de proches et de connaissances qui partagent tous son ambition. Président du GDCF, Michel Adélaïde est ainsi assisté par un secrétaire, Jean-Claude Montantin, un trésorier, Jean-Jacques Maroudin ainsi que d’autres membres très actifs au sein de l’association, tels que son beau-frère, Patrick Halley, Lucien Laporte, Jean-Pierre Epiter, Gerard-Philippe Tégé, Paul Kiavué ou encore un ami originaire de Moule, Jean Galleron.

     

    Le GDCF ou l’histoire passionnée de Michel Adélaïde et Louis Collomb

     

    Louis Collomb, chef d’entreprise, n’intègre qu’un peu plus tard le mouvement. Très peu de temps après la création de l’association, ses membres recherchent des personnes susceptibles de s’intéresser à l’univers du carnaval. Or, il se trouve que Louis Collomb gère des activités professionnelles dans ce secteur. Il rejoint alors sans hésitation le groupement et devient, dès l’année suivant son intégration, trésorier adjoint de l’association.

    Mais la tâche n’est pas simple. Michel Adélaïde ne dispose, à l’époque, d’aucun moyen pour faire de ce carnaval un évènement unique et somptueux. Il n’est pas pour autant homme à se décourager. Avec ses compères, il sollicite l’aide et l’appui financier des commerçants de la ville. Grâce à leur soutien et à la réactivité de Michel Adélaïde, le premier défilé du carnaval organisé par le GDCF se déroule à la Fête des Rois dès 1976.

    Des difficultés, Michel Adélaïde et Louis Collomb en connaitront d’autres. Alors que ce dernier est devenu le trésorier du groupe, les fonds manquent toujours pour offrir à cet évènement toute l’expression artistique et symbolique que les deux hommes souhaitent. Ils n’hésitent alors pas une seule seconde à siéger au domicile du maire de Pointe-à-Pitre ou au bureau du directeur de l’Office de Tourisme pour obtenir aides et subventions, indispensables pour mener à bien leurs projets. Ils iront jusqu’à rencontrer Jack Lang, afin que le Ministère de la Culture leur alloue une aide pour un emploi.  

    Passionnés et fougueux, jamais à court d’idées pour se renouveler, Michel Adélaïde et Le GDCF initient également la Fête de la Musique, alors célébrée chaque 19 novembre, jour de la Sainte Cécile.

     

    Michel Adélaïde, une Présidence exemplaire

     

    Michel Adélaïde a présidé le Groupement pour le Développement du Carnaval et des Fêtes jusqu’en 1983. Moteur du mouvement, il l’a piloté avec une énergie débordante pendant plusieurs années. Avec le soutien de ses collaborateurs, il a réussi à créer un carnaval moderne où tout a été réinventé. Un travail colossal où il a été bien plus qu’un simple organisateur. 

    Acteur à part entière de ces manifestations, avec les autres membres du groupe, il a notamment apporté sa participation au groupe des "Plastic Boys", groupe mythique dans l’histoire du carnaval guadeloupéen. C’est d’ailleurs sous sa Présidence que la Guadeloupe obtiendra le premier titre de Reine du Carnaval de la Caraïbe à Antigua et que le Conseil Général allouera une subvention au GDCF.

    En 1984, Louis Collomb devient le Président du GDCF puis, quelques années plus tard, celui de l’OGD, l’Office du Carnaval de Guadeloupe, véritable structure organisatrice de cet évènement annuel subventionné aujourd'hui par le Conseil  Régional de la Guadeloupe.

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